Journal et Tartines #2

Une sélection d’articles enrobée de réflexions qui rendent intelligent, donnent l’oeil vif et le poil brillant.

The ludite fait une critique extrêmement pertinente du système d’XP qui hante les RPG depuis bientôt 30 ans. Ajouté à la conférence particulièrement pertinente de Monsieur Jonathan Blow sur l’éthique du Game Design, cela devrait pousser tout un chacun à se poser les bonnes questions sur cette frange de jeux qui se paient de nos têtes tout en étant pourtant si agréables. Ces derniers, de Diablo 3 à Farmville sont un équivalent ludique au conjoint attiré par l’argent: on peut s’en contenter mais il faut bien être conscient que ce n’est pas de l’amour mais du mépris.

Je ne suis pas franchement passionné par le gamersgate, c’est pourquoi je n’en ai jamais parlé ici. Je dois avouer qu’il est très éloigné des questions qui me paraissent importante dans le jeu vidéo (cf. le point précédent). Je dirais même que pour moi le sujet est encore moins passionant à partir du moment où je pense que la plupart des individus participant à ce mouvement sont l’équivalent vidéoludique de Jean Mimi le roi du tunning et sa Clio sapin de Noël: « Ok Jean Mimi, tu n’es plus le centre du monde des jeux vidéo, tu penses être quelqu’un parce que tu as fait tous les Assassin’s Creed et tu crois encore que la critiques est un exercice objectif: grand bien te fasse. Mais s’il te plaît, ne m’en veux pas de snober ton tag #gamergate de rebelz et le débat fatiguant qui l’entoure ». Un point de vue ma foi assez méprisant qui a été quelque peu modéré par l’excellent article d’Etienne Robert sur Merlanfrit. Son approche sociologique rafraîchissante constitue, à mon avis, une base intéressante pour qui souhaite se poser les bonnes questions quant à cette petite affaire.

Kotaku nous explique comment mon plus grand RPG de l’histoire a faillit être un jeu de voyage dans le temps où l’on partait tuer des singes.

Cette semaine, j’ai failli avoir envie de vous parler de Swap Heroes, un jeu iOS tout à fait sympa avec une petite mécanique juste ce qu’il faut d’original mais finalement je suis tombé dans Desert golf, le jeu mobile tendance du moment. Desert Golf, c’est un jeu de golf dans le désert où l’on… joue au golf dans le désert. Un golfeur, une balle, le désert et une physique venue des cieux, c’est tout. Dans un paysage ludique où la concurrence est truffée de modes de jeux, d’objectifs, d’achats inapp, de personnages bonus et de points d’expérience, Desert Golf est éminemment prétentieux: il ne repose que sur une mécanique à la simplicité outrageuse, se payant de plus le luxe de n’être absolument pas original. Pourtant, tel un pitbull enragé, Desert golf vous attrape le doigt et ne le lâche plus jusqu’à ce que vous vous demandiez quel jour on vit. Desert Golf est une saloperie. Une saloperie à la physique venue des cieux mais une saloperie quand même.