Resident Evil Fuck

Resident Evil 6

Resident Evil 6 est à l’image de l’année 2012 pour Capcom: fantastiquement incompris. La critique à été très dure avec ses deux productions majeures (Dragon’s Dogma et Resident Evil 6), sans réel fondement sinon un délit de sale réputation. « Le jeux vidéo japonais est tout cassé » et « Capcom ne fait que des suites sans saveur » hurlent les ayatollas du bon goût. Messieurs, Resident Evil 6 vous emmerde (et Dragon’s Dogma aussi au passage), vous hurlez au loup après sa mort.

Resident Evil 6 a été construit à l’opposé de vos certitudes passéistes. Il se regarde enfin en face et va de l’avant. Il confirme son amour de l’action en se munissant d’un système de combat solide et touffu. Impertinant, il se permet en plus d’être varié tout au long des quatre campagnes différentes composant son histoire. Il dote ses ennemis de comportements clairs, distincts et originaux, à l’image des Javo qui peuvent muter différemment selon le membre qu’on leur entame. En parlant de mutations, que dire de la réalisation qui est à se taper le cul par terre. Pas tant dans les détails mais plutôt dans l’ampleur et la générosité qui est proposée au joueur.

Finalement générosité est le maître mot de ce Resident Evil: quatre campagnes plus longue chacune qu’un FPS moderne, des types d’ennemis dans tous les sens, des scènes d’anthologie à faire pâlir Michael Bay en personne, un coop sur toute l’aventure en split screen sans ralentissement, des punchlines qui feraient baver d’envie John Mclane et Steven Seagal réunis, des histoires qui s’entre-croisent habillement, n’en jetez plus, Resident Evil 6 est le parangon vidéoludique de l’action décomplexée. Bête comme un action movie de série B sur la forme mais définitivement un jeu intelligent et jouissif sur le fond.

N’en déplaise aux rabat-joie accrochés à leurs souvenirs délavés d’héroïsme adolescent.

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